Agriméthane En Ouche produira du gaz renouvelable et un engrais naturel,
à partir de la matière organique de nos exploitations.
Nous vous présentons sur cette page les éléments clefs pour comprendre notre projet.
Une filière agricole et collective
A l’origine de notre démarche, nos 13 exploitations et une coopérative agricole locale ont cherché à répondre à 3 objectifs avec la méthanisation
Pérenniser nos activités agricoles par la diversification
Les prix de vente de nos produits sont variables, des revenus complémentaires fixes et réguliers sont utiles à la pérennité de nos exploitations agricoles.
Faciliter la mise aux normes de nos exploitations
La gestion des effluents d’élevage doit aujourd’hui répondre à des normes de plus en plus strictes que la méthanisation permet de satisfaire tout en créant de la valeur.
Répondre aux enjeux environnementaux et énergétique du PAAO
Le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural (PETR) du Pays d’Argentan d’Auge et d’Ouche (PAAO) souhaite développer la production d’énergie renouvelable et locale sur notre territoire. Nous souhaitons y contribuer.
Se regrouper pour maîtriser l’outil
Plutôt que de porter, chacun, des projets individuels, nous, 13 exploitations agricoles du Pays d’Argentan d’Auge et d’Ouche, et une coopérative, avons choisi de créer ensemble un outil collectif dont nous conserverons la maîtrise.
Valorisation de la matière organique locale
Agriméthane en Ouche contribuera à la valorisation locale des matières organiques aujourd’hui sous-valorisées.
Près de 49 000 tonnes de matières organiques locales pourront être valorisées annuellement par Agriméthane en Ouche, dont 88 % issues de nos fermes représentant 3 224 ha.
Répartition du type de matières qui seront valorisées par Agriméthane en Ouche (en % du tonnage total)
Nous valoriserons les effluents sous-produits de notre activité de production alimentaire :
- effluents d’élevages (bovins, volailles), aujourd’hui stockés dans nos exploitations avant d’être épandus directement sur nos cultures
- cultures intermédiaires (non destinées à l’alimentation)
- résidus de céréales (non consommables) : paille, menue paille, poussières de lin, aujourd’hui directement broyées sur les parcelles
Nous valoriserons également une partie des matières organiques produites par les entreprises et collectivités :
- résidus végétaux (tontes de pelouses issues de trois entreprises privées locales et de la commune de l’Aigle aujourd’hui mises en dépôt ou en déchetterie)
- graisses issues de l’industrie agro-alimentaire
Un gaz 100% renouvelable pour le réseau de L’Aigle-Rugles
Notre filière de méthanisation permettra de produire 320 m3 par heure de biométhane, soit l’équivalent de la consommation moyenne de 5 100 habitants. Celui-ci sera injecté sur le réseau de distribution de gaz GRDF de L’Aigle-Rugles.
La production continue de gaz couvrira 55% de la consommation locale de gaz en été (faible consommation), et 15% de la consommation hivernale (forte consommation).
Notre fillière contribuera ainsi directement à l’indépendance énergétique du territoire.
La vente du biométhane constituera une nouvelle source de revenus.
L’émission de 7 500 tonnes de CO2 sera évitée chaque année grâce au biométhane produit, l’équivalent des émissions annuelles de plus de 3 600 voitures (source : Impact Environnement).
Un engrais organique pour nos cultures
La matière résiduelle issue de la méthanisation (matière non tranformée en gaz), est riche en éléments fertilisants.
Sur nos 3224 ha de terres agricoles, 2 800 ha pourront être amendés par cet engrais organique d’excellente qualité, pour fertiliser nos cultures.
Son utilisation nous permettra de réduire la consommation actuelle d’engrais de synthèse et de réaliser des économies.
Le lieu d’implantation
Le choix du lieu d’implantation résulte de la prise en compte de plusieurs critères :
- surface disponible 3,50 ha
- règles d’urbanisme
- proximité de la canalisation de gaz (qui passe à l’Aigle et à Rugles)
- accès routier
- position par rapport aux exploitations agricoles
Tous ces critères nous ont amené à retenir une parcelle sur la commune de Saint Symphorien des Bruyères, au lieu-dit La Maladrie, au nord de la Zone Artisanale des Bredollières, le long de la D12. Nos 14 structures agricoles seront ainsi situées dans un rayon moyen de 10 km autour du site d’implantation.
Nous avons travaillé avec un architecte pour l’insertion paysagère de l’unité. Voici un photomontage en vue aérienne de la future implantation à la Maladrie, Saint-Symphorien-des-Bruyères.
Image : Insertion paysagère du site d’Agriméthane en Ouche, au premier plan, devant une parcelle boisée, sur une vue aérienne avec la zone Artisanale des Bredollières en arrière plan. Vue depuis le sud-ouest en direction du nord-est.
Et la mise en service, c’est pour quand ?
Une réglementation à respecter
En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), et devra faire l’objet d’un dossier de demande d’autorisation auprès des services de l’Etat.
Ce dossier est notamment constitué d’une étude d’impact, imposant des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage, de l’épandage agricole de l’amendement, etc. L’unité doit également faire l’objet d’un permis de construire.
Après instruction du dossier, une enquête publique d’un mois a lieu dans les communes concernées.
Les grandes étapes de notre démarche
